Les plantes aromatiques & médicinales prospèrent, tout particulièrement sur la montagne de Lure
Jean Giono écrivait,
« Le talus qui borde ma route est plus riche que l’Océanie ».
Pour connaître la liste des professionnels du territoire, rendez-vous en p 32.
LA VIE RURALE EN HAUTE PROVENCE DES CONNAISSANCES ANCIENNES POUR UN USAGE POUSSÉ PAR LA NÉCESSITÉ
La connaissance des emplois alimentaires, médicinaux et artisanaux liés à la flore locale s’est constituée à partir de la Préhistoire, au Néolithique.Cette base a ensuite été élargie avec le développe-ment de l’agriculture ; le pastoralisme nécessitant une connaissance fine de la botanique. La tradition orale a permis la transmission des savoirs ancestraux.Comme partout ailleurs, en haute Provence, les locaux connaissaient précisément les plantes et leurs emplois répondant à leurs besoins : se nourrir, se guérir, fabriquer des outils.La haute Provence a longtemps été un territoire très pauvre. La vie y était rude et laborieuse. Comment les hommes d’ici ont-ils tenté de tirer le meilleur parti d’un environnement qui se laisse difficilement apprivoiser ?La connaissance et l’usage des plantes ont été l’une des réponses. D’abord prélevées à l’état sauvage puis mises en culture, elles ont constitué non seulement une activité économique à part entière (des colporteurs droguistes aux lavandiculteurs), un moyen de subsistance direct mais aussi une aubaine pour guérir les maux et enchanter la cuisine !Ainsi, le milieu façonne les pratiques et vice-versa dans un dialogue constant sans cesse renouvelé. Ici, l’élevage a créé ce paysage pelé en altitude, et la culture de la lavande a fait naître ces champs aux teintes bleutées dans la vallée. Des paysages emblématiques qui contribuent à l’identité de ce territoire.En haute Provence, les plantes et leurs usages sont intimement liés à l’histoire locale, aux récits collectifs, aux pratiques d’hier et d’aujourd’hui
Nulle autre citation ne pourrait mieux décrire ce territoire où le thym, la sarriette, la santoline ou encore la lavande embaument les sentiers.
Au fil du temps, cette richesse botanique unique a été providentielle à plusieurs titres. Elle a assuré la survie des populations locales et a permis le développement d’une économie des senteurs et des saveurs. Cette filière en plein essor aujourd’hui devient un précieux argument touristique comme en témoigne la récente naissance d’un musée entièrement dédié à cette thématique, Artemisia museum
Les plantes constituent le fil conducteur de ce livret. Elles vous emmènent pour un voyage sensoriel à la rencontre de celles et ceux qui, hier comme aujourd’hui, ont façonné ce lien entre les plantes et les Hommes, « passeurs » d’un savoir populaire ancestral.
À travers ce projet, la Communauté de communes Pays de Forcalquier-Montagne de Lure souhaite ici valoriser le patrimoine local et jouer un rôle d’accompagnateur de la filière des senteurs et des saveurs en participant à la mise en lumière de ce foisonnement d’initiatives privées et publiques
Transmettre, valoriser, protéger, les colporteurs droguistes l’ont fait en leur temps avec leurs moyens et sûrement à grand peine, nous les relayons collectivement avec un grand respect.
Chers visiteurs, chers habitants, nous vous souhaitons à toutes et à tous une belle (re)découverte
Les plantes locales (leurs usages et leurs histoires) se dévoilent au fil des pages et de vos balades sur le territoire de la haute Provence.
Pour que vous puissiez organiser vos excursions dans les meilleures conditions, ce livret s’organise en 3 parties.
La première vous donne des clefs de compré-hension du territoire.
La deuxième accompagne vos balades sur les 3 étapes de l’itinéraire « Sur le chemin des plantes de la Montagne de Lure, usages et histoires » localisé à Saint-Étienne-les-Orgues.
La troisième vous invite à aller à la rencontre des acteurs locaux (entreprises et sites de visite) de la filière senteurs et saveurs.Cet outil vous offre la possibilité d’un séjour à la carte à modeler en fonction de vos envies.